Bilan intermédiaire du MOOC en trois points

Très cher lecteur, bonjour.

Un bref bilan intermédiaire du MOOC ITyPA

Ce qui m’a le plus intéressé dans le contenu du MOOC ITyPA: découverte de nouveaux outils de travail sur Internet & partage avec une communauté ayant les mêmes centres d’intérêt.

Nature de ma production autour du MOOC :
• blog : wriri.wordpress.com – 4 articles à ce jour dont 3 autour du MOOC
• réseau social: utilisation de Twitter @Wriri – 60 tweets #ITyPA, du fil de commentaire Youtube et du chat pour des questions / réactions / suggestions.
• forum très peu utilisé : Twitter préféré car plus dynamique dans les interactions.

Une suggestion d’amélioration du MOOC: recentrer les conférences autour d’objectifs précis – non un thème global qui est une invitation à toutes les digressions qu’on a pu constater.

Je développe le dernier point: on a trop souvent constaté au cours des 5 dernières séances que l’objectif fixé de ne pas se fixer d’objectif était dangereux! C’est un aspect pédagogique qui a été souhaité par les animateurs. Si je m’accorde avec eux pour ne pas fixer d’objectif à long terme, je pense qu’il serait plus judicieux d’établir une suite d’objectif précis et transparents à atteindre à chaque séance. D’accord pour me « noyer dans Internet », réticent à décrocher d’une séance après avoir perdu le fil.

À bientôt!

De l’avenir du MOOC ITyPA

Très cher lecteur, bonjour.

J’ai présenté le MOOC ITyPA dans l’article précédent. Cet article se veut être une réflexion autour de ce Mooc.

Commençons d’abord par un schéma classique points forts / points faibles.

Il m’est avis que la valeur ajoutée d’une telle structure réside en la mondialisation du cours. Ainsi, un conférencier canadien peut offrir une conférence suivie par tout francophone à travers le globe. J’ai moi-même eu l’occasion de suivre la dernière séance depuis Casablanca au Maroc. Vous n’imaginez pas la surprise de ma mère lorsqu’à 18h je lui annonce en sortant mon ordinateur que je vais en cours :). On peut le dire, ça a quelque chose de magique de pouvoir apprendre où que l’on soit!

Imaginez-là les possibilités offertes pour les millions d’enfants qui sont à des heures de marche de leur école. À ce sujet, l’université américaine MIT à déjà commencé à exploiter cette piste. Des centaines d’ordinateurs ont été envoyés en zone rurale à des enfants pour qui l’accès a l’éducation est plus compliqué. Contre toute attente, ces enfants ont très vite appris à manipuler ces ordinateurs. Des cours leur ont alors été « servis à domicile » depuis les États-unis.

Un autre avantage constaté est la possibilité de suivre les cours des universités prestigieuses à domicile. Par exemple, Yale university, MIT, Imperial college of London et bien d’autres offrent des cours gratuits disponibles sur iTunesU par exemple. Hier encore je me suis abonné au cours « Financial markets » proposé par Yale university. J’ai ainsi eu accès à l’intégralité du cours sous 3 formes: la vidéo du cours en amphithéâtre, une retranscription écrite de ce cours et l’intégralité du support de cours utilisé par le maître de conférence. Le cours est en accès libre et tout le monde peut le suivre. En revanche, il faudra payer pour obtenir le diplôme de l’université et c’est alors que le système devient rentable. Il me semble que ce mode de fonctionnement est en plein essor outre-Atlantique, tandis qu’en France nous restons encore très solidement attachés aux modèles classiques -et bientôt archaïque- de cours en amphithéâtre avec présence obligatoire.

En constatant ce qui se fait déjà aux États-unis, force est de saluer l’initiative des quelques rares établissements français qui se sont lancés dans la voie du e-learning. Actuellement étudiant en deuxième année à l’Ecole Centrale de Nantes, je soutiens pleinement le projet de notre directeur pour développer cette structure de cours au sein de l’école.

Cependant, le tout numérique a aussi de nombreux inconvénients. L’une de premières réactions lorsque je discute du développement des MOOC soulève le problème du contrôle. Que ce soit contrôle des présences, contrôle des acquis ou même contrôle de l’identité de l’apprenant, le champ des possibles offert par Internet a tendance à effrayer. Pour citer Pascal, « le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie ». Ici, il semblerait que ce qui freine le développement des MOOCs est la difficulté à proposer une validation des acquis a posteriori. A ce sujet, je vous invite à lire cet excellent article écrit par Christine Vaufrey.

Les enseignants ont aussi tendance à penser que le développement du numérique peut être une menace à leur emploi, comme l’explique Marcel Lebrun ici. Cependant, de la même manière que le développement des machines outils a mené à une redéfinition du travail de l’ouvrier, je pense que le développement du numérique peut avoir cela de bénéfique qu’il va amener une restructuration de l’enseignement pour mieux s’adapter aux exigences de notre temps.

En bilan, les Massive Open Online Course ont de beaux jours devant eux. Présentant de nombreux avantages par-rapport à l’enseignement classique, il ne fait nul doute qu’ils sauront séduire sur le long terme.

A bientôt.